Qu’est-ce qu’un coût ?
Pour comprendre au mieux cet article, il est important de connaître la notion d’objet de coût. Un objet de coût est tout ce qui fait augmenter les coûts de l’entreprise. Par exemple, un pot de crème fraîche est un objet de coût dans un supermarché. Derrière chaque objet de coût se cachent des « inducteurs de coûts ». À savoir, tout ce qui fait augmenter le coût de l’objet de coût.
Reprenons l’exemple de la crème fraîche, ses inducteurs de coûts peuvent être le prix d’achat auprès de la centrale d’achat ou du distributeur alimentaire, mais aussi l’électricité utilisée pour faire fonctionner le frigo, ou la main d’œuvre utilisée pour le replacer en rayon s’il a un grand turnover. Tout cela fait potentiellement augmenter le coût unitaire de la crème fraîche.
Nous pouvons distinguer deux grandes catégories de coûts : les coûts directs et les coûts indirects.
Les coûts directs
Les coûts directs sont directement attribuables à l’objet du coût, par exemple le coût d’achat du lait est directement attribuable au lait. Dans un supermarché, les coûts de la main-d’œuvre des caisses, de la sécurité etc., ainsi que tous les efforts ou dépenses directement impliqués pour l’objet de coût sélectionné sont des coûts directs.
Pour la crème fraîche, le coût le plus direct sera son prix d’achat auprès du distributeur.
Les coûts indirects
Les coûts indirects ne sont pas directement attribuables à un objet de coût. Les coûts indirects sont généralement affectés à un objet de coût selon une base définie. Dans un supermarché par exemple, comment attribuer le coût de l’électricité des frigos du rayon frais ? Une base possible serait le volume occupé par les aliments dans le frigo. Les coûts indirects sont souvent difficiles ou impossibles à retracer.
Il est possible de justifier le traitement de presque tous les types de coûts comme directs ou indirects. Les coûts de main-d’œuvre, par exemple, peuvent être indirects, comme dans le cas du personnel de maintenance et des cadres dirigeants ; ou ils peuvent être directs, comme dans le cas des membres du personnel caissier.
Pourquoi s’intéresser aux coûts indirects ?
Répartir les coûts indirects de manière plus précise permet, entre autres, de déterminer plus aisément le seuil de rentabilité d’un supermarché et de rapidement comparer différents produits de notre catalogue en termes de potentiel de profit. Le tout est d’avoir un compromis entre une base précise mais à la fois simple.
Par exemple, reprenons le rayon frais et les coûts du frigo. Si nous utilisons comme base le volume occupé par les produits en définissant un coût spécifique par unité de volume, cela permet d’avoir une vision beaucoup plus précise de la rentabilité des aliments vendus dans ce rayon. De même, attribuer les coûts d’éclairage en fonction de la surface occupée par chaque rayon permet d’attribuer encore une grande partie des coûts indirects d’un supermarché ou de votre franchise.
Le maître mot ici est information : que vous soyez une supérette coccimarket ou une autre de nos enseignes, avoir des informations plus précises sur vos coûts vous permettra d’améliorer grandement votre rentabilité tout en vous permettant de définir correctement votre stratégie de prix pour certains produits, par exemple définir vos produits d’appel.
Rentabilité d’une supérette
La rentabilité d’une supérette et d’un supermarché dépend de divers facteurs, notamment l’emplacement, la gestion des stocks, la chaîne d’approvisionnement et la qualité du service client. Alors qu’une supérette mise sur la proximité et un flux de clientèle régulier mais limité, un supermarché bénéficie de l’économie d’échelle et de la diversification des produits.
Dans les deux cas, une gestion efficace des coûts opérationnels, une stratégie d’approvisionnement optimisée et une attention particulière aux indicateurs de performance clés (KPI) sont cruciales pour maximiser la rentabilité. L’expertise en logistique et en gestion de la grande distribution est indispensable pour naviguer avec succès dans ces deux modèles d’entreprise.